Saviez-vous que toutes les faïences de douche ne se valent pas en termes d’étanchéité ? Même si vous prenez grand soin d’utiliser des joints et du silicone hydrofuges et de préparer le support mural, il est nécessaire de bien choisir son carrelage pour éviter les infiltrations ultérieures.
Facteurs contribuant à l’étanchéité d’une douche
Lorsque vous réalisez ou posez une douche, les conseils sur l’étanchéité sont légion. En effet, l’infiltration de l’eau peut être source de désagréments, tels que des moisissures, voire de dégâts, tels que le décollement de la faïence ou la détérioration irréversible des cloisons en placo ou des planchers.
Afin de prévenir ces événements non souhaitables, nous vous rappelons l’importance de soigner les finitions, à savoir les jonctions et les raccords. Outre le jointoiement des carreaux qui doit être parfaitement hydrofuge, les angles entre deux parois ou entre une paroi de douche et le receveur doivent être complètement étanches grâce à du silicone adapté aux milieux humides. Par ailleurs, les pourtours de la robinetterie ne doivent pas être négligés car en général celle-ci a nécessité de percer la faïence et le mur.
Enfin, selon le type de faïence, les caractéristiques intrinsèques influent sur la porosité et donc l’étanchéité du matériau. C’est pourquoi il faut en connaître les principales différences pour bien sélectionner le carrelage de votre douche.
Niveaux d’étanchéité de la faïence d’une douche
Au moment du choix de la faïence qui agrémentera votre cabine de douche, nous vous suggérons de ne pas succomber à votre coup de cœur sans prendre en compte le niveau d’étanchéité du modèle convoité. Il existe en effet une classification officielle des différents types de carreaux, fixée par une norme européenne. Selon ce classement, l’étanchéité dépend de deux facteurs : le type de carreaux et la méthode de fabrication.
Concernant tout d’abord le type de carreaux, nous pouvons distinguer : faïence, monocuisson, grès cérame, grès cérame fin, clinker, étirés refendus, en terre cuite / argile ou cotto. Ensuite, pour ce qui est de la méthode de fabrication, les carreaux étirés s’opposent aux carreaux pressés à sec. Alors que tous les types listés peuvent être pressés à sec, seuls les carreaux clinker, étirés refendus, en terre cuite ou cotto peuvent également être étirés.
Concrètement, la méthode de l’étirement consiste à façonner la masse à l’état plastique dans une étireuse, puis à découper le ruban ainsi obtenu en carreaux, cuits enfin dans un four. En revanche, les carreaux en céramique fabriqués par pressage à sec résultent d’un mélange finement broyé, façonné in fine par compactage dans des moules à l’aide d’une presse, avant cuisson.
Ces informations sont fournies par le fabricant et doivent donc être étudiées avec soin. Car, si la faïence peut orner toute votre salle de bain, votre douche doit être carrelée avec les modèles les plus étanches faute de subir des infiltrations.
Pour vous aider dans votre quête du meilleur compromis, sachez que les carreaux en argile ou cotto peuvent absorber entre 3 et 20 % de leur masse en eau, ce qui signifie qu’ils sont très poreux, tandis que ceux en clinker ou en grès affichent un coefficient de moins de 3 %. Enfin, les autres types sont situés entre les deux.
Si vous envisagez une douche à l’italienne constituée d’un receveur à carreler, veillez à adopter une forme de pente suffisamment marquée pour que l’écoulement des eaux usées soit optimal. Ensuite, choisissez un carrelage étanche et antidérapant.
Dans tous les cas, nous vous conseillons de toujours utiliser une raclette après avoir pris une douche, afin de retirer le surplus d’eau qui se dépose sur les cloisons avec les éclaboussures. Cela limitera tant le dépôt de calcaire que l’infiltration d’eau dans le carrelage. Enfin, si à terme vous constatez des fissures sur un carreau, remplacez votre carrelage mural. Vous pouvez également le recouvrir d’une résine d’imperméabilisation.